de jerlau » Jeu 8 Oct 2009 06:28
Pierre,
Cela marche ailleurs, donc ça va marcher chez nous. Démarche facile mais qui conduit bien souvent aux erreurs de base. Un système de gros bus fonctionneu avec des masses. Des masses au départ, sur la ligne et à destination. A Pau il n'y a pas. Mis à part la Ousse des Bois, l'habitat est dispersé, les zones industrielles sont dispersées. L'agglo ne fait que 150 000 habitants. Quels que soient les travaux que la ville puisse engager pour faire des lignes de Bus en site propre ce mode de transport restera désaffecté dans les conditions actuelles. Ce sont les conditions actuelles qu'il faut prendre en compte : les gens prennent leur voiture parce que même s'il y a des embouteillages cela va bien plus vite qu'avec les transports en commun. La voiture démarre de chez eux ou de leurs bureaux, ou de leur lieu de travail. C'est très partique ; aller à l'école, emmener les enfants, aller les chercher.
La première chose à faire c'est de "tuer" les embouteillages. Une approche consiste à :
- rendre les flux plus fluides, réduire les croisements de flux, c'est plus facile avec des sens uniques, donc réduire les feux rouges,
- réduire le nombre de véhicules : mais il faut des parkings, et des navettes ( le gave est un lieu intéssant, on y met combien de voitures 5 000 (?) )
- rendre les navettes gratuites pour attirer le chaland
Et ensuite inventer les services qui pallient la dispaition progressive de la voiture : livrer les colis, "livrer les enfants", livrer les pizzas.
Il ne s'agit pas de s'opposer aux bus mais de prendre la réalité des choses telles qu'elles sont.
Pau n'est pas Paris. A Paris on vit sans voiture, à condition d'habiter dans Paris. Mais on ne vit pas sans voiture en banlieue même si le réseau TEC est remarquable.
Et rappelez vous le budget STAP c'est quand même équivalent au cout de fonctionnement de 300 navettes circulant tous les jours et simultanément dans la ville. Cela a un coté foldingue. Un réseau de bus il avale des croisements ou il fait des mots croisés ?