Oscar a écrit:Je vous ai dit en parlant des rémunérations élevées exactement ceci. Je n 'ai pas parlé de mérite.
" Si elle est élevée elle est généralement la récompense d' une initiative individuelle, de la rareté de son savoir ou d' une prise de risques."
Si l'initiative individuelle, la rareté d'un savoir, ou une prise de risque, ne constituent pas le mérite individuel, je ne sais pas ce qu'est le mérité individuel !
Vous persistez à essayer de trouver des rémunérations élevées injustifiées du fait de la nature même de l 'activité en prenant en exemple notaires et pharmaciens. Pour moi ils entrent dans les catégories 1 et 2.
Ils entrent effectivement dans les catégories 1 et 2, mais leurs rémunérations élevées ne s'expliquent pas que par ça. Elle s'explique aussi par le statut protégé et la réglèmentation particulière de leurs secteurs, dont ils bénéficient.
Oscar a écrit:Un pilote de chasse gagne dans les 2/4 K€ par mois par exemple...Un chirurgien n 'est pas supposé prendre des risques dans son activité.
Un pilote de chasse non plus, en temps de paix. Leur première mission est de ramener les avions intacts (et eux aussi, donc).
Oscar a écrit:Un chirurgien se fait payer un savoir rare. Donc cher.
Il y a plein de métiers qui demandent autant d'études que celles d'un chirurgien, et qui ne sont pas payés autant, loin de là. Donc cette histoire du "savoir rare" n'est qu'un des aspects qui expliquent la rémunération, et pas forcément le principal. Et au passage chez les chirurgiens aussi il y a un numérus clausus, qui "organise" la rareté.
Concernant les pharmaciens, oui il y a une reponsabilité pénale en cas d'ordonnance erronée, et prise de risque financière. Mais quand même : le revenu brut moyen d'un pharmacien était estimé à environ 120.000€/an en 2001, et à 102.000€ net/an en 2006 (135.000€ brut). Dans quelles professions gagne-t'on autant, même avec le même niveau d'études ? (tiens, et pour rire, combien gagne un pharmacien-au-savoir-rare qui va faire de la recherche dans un labo du CNRS ?). Mais encore une fois le problème n'est pas la rémunération en soi, mais le fait qu'elle soit obtenue au sein d'un système règlementé et protégé : le beurre et l'argent du beurre.
Que des pharmacies fassent parfois faillite ne change rien au problème : je n'ai pas dit qu'il n'y avait aucun risque, et il est possible que la situtation des pharmaciens ne soient plus aussi dorée qu'elle l'a été (mais c'est vrai pour beaucoup de monde). Et encore faut-il comparer ce taux de faillite à celui de l'ensemble des entreprises.
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip955
http://www.lexpansion.com/economie/des- ... 26050.html