LES OURS ET LA LIBERTE D’EXPRESSION
« Le premier commandement de la maîtrise de soi c’est : fermer sa gueule. Dans la
démocratie il s’y ajoute la liberté de parole, et la compensation faite par l’interdiction d’en
abuser en s’exprimant. »
Bertolt Brecht, Dialogues d’exilés
L’ouvrage Plainte contre la France pour défaut de protection de l’ours des Pyrénées, édité par Imho
(Paris) dans la collection Radicaux Libres, dirigée par l’écrivain Armand Farrachi, est paru en
librairie le 17 mars 2010. Ce livre contient une partie collective recelant une plainte devant la
Commission européenne et divers documents, puis un essai critique sur la protection de
l’ours Le Pays des forêts sans ours dont je suis l’auteur.
En ce début de juillet 2010, cet ouvrage a reçu le soutien des associations SEPANSO-Béarn,
Fédération SEPANSO, Nature Comminges, Convention Vie et Nature, Aves France, ASPAS,
et du Rassemblement anti chasse, des critiques enthousiastes, comme celles des journalistes
Fabrice Nicolino (sur son blog), Hugues Ménatory (Midi Libre) ou Marc Giraud (sur le site
des Journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie), de l’écrivain Christophe Léon (sur le
site L’Ecologithèque), de Claude Dendaletche, écrivain et montagnard, cofondateur de la
première association française de défense de l’ours, et bien sûr des critiques de lecteurs
souvent étonnés du discours tenu.
Mais curieusement, à ce jour, hormis la chronique du biologiste et philosophe Georges
Chapouthier dans Droit animal, Ethique et Sciences, revue de la Fondation Droit Animal, la
presse et les revues écologistes, naturalistes et de protection de la grande faune restent
muettes. Plus curieux encore, alors que le monde de la chasse n’est pas du tout épargné dans
ce livre, Le Chasseur français lui a ouvert ses colonnes pour une recension très honnête. Dans
Plaisirs de la chasse, son rédacteur en chef Paul-Henry Hansen-Catta y a écrit une chronique
acide, certes, mais qui reconnaît la qualité du travail publié. Faut-il en conclure que les
organes cynégétiques sont plus à même d’aborder la protection de l’ours lorsqu’elle n’est pas
écologiquement correcte ?
Quoi qu’il en soit, je vous invite à vous faire une opinion personnelle en lisant Plainte contre
la France et Le Pays des forêts sans ours (15 euros, disponible en librairie, aux éditions Imho –
http://www.imho.fr – ou en m’écrivant) qui a pour but d’emmener le lecteur sur les voies non
balisées de la protection des ours et d’ouvrir un large débat sur le retour de cet animal dans
les Pyrénées.
Le retour de l’ours sera celui d’une liberté retrouvée.
Stéphan Carbonnaux, Pyrénées occidentales, le 1er juillet 2010
Nature, Sauvage et Civilisation :
http://stephan.carbonnaux.over-blog.com.
Contact : nature(point)sauvage(point)civilisation(chez)orange.fr