Nous touchons là aux limites de la démocratie, qui n' apparaissent vraiment qu' au moment où il est impossible de reculer d'avantage l 'heure de la facture. Nous y sommes et le dernier à tenir le bâton en prend plein la tête aux nom de tous les autres qui après avoir accumulé toutes les bassesses (comme si notre pyramide des âges était une découverte récente) en profitent d'ailleurs pour le finir à coup de groles..
Quant à rechercher la solution hors épure, c'est devenu tellement risqué ou à ce point impossible dans un monde globalisé que plus personne n'ose même imaginer essayer. Pourtant il va falloir payer. Il n'y a pas d'autre chemin. Le plus simple sera comme d'habitude de s'attaquer d' abord aux plus voyants en les montrant de loin, comme le fou qui montre la lune. Regardons le doigt plutôt...
Par exemple, ne voilà-t-il pas que désormais on prétend taxer le revenu mondial des Français y compris les expatriés. On nous dit même "comme les américains", pour faire moderne et libéral, en oubliant de préciser qu' il ne s'agit pour les américains que d'un impôt fédéral et pas celui des états fédérés et que par ailleurs les impôts payés localement par des citoyens américains non résidents sont évidemment déduits de leur US income tax dans le cadre des conventions fiscales qui nous lient. Et qu'enfin il n'y a pas d' ISF aux US... Bref, c'est parfaitement accessoire, ça ne rapportera pas plus que l'expulsion des Roms, enfin juste quelques voix. Pour moi Hollande qui se distinguait plutôt par une bonne approche et un projet cohérent n' a pas résisté à la démagogie alors qu'il faisait tranquillement un sans faute.
Car la vérité est ailleurs, Jerlau. il faudra payer à l 'évidence en pouvoir d'achat et dans nos revenus nets une croissance ralentie pour longtemps, à laquelle nous allons devoir nous habituer, car rien ne se présente à court terme qui puisse inverser le cours des choses. Notre industrie est partie, pfuittt, weg, away...
Vous ne la recréerez pas par des artifices, quels qu' ils soient. Sauf marginalement, comme dans les zones franches urbaines aujourd' hui où s'installent les sièges sociaux des sociétés de gardiennage et autres "industries" stratégiques. Le mal est trop profond pour qu 'il soit guéri en trafiquant le diagnostic.