Mondialisation, Chomage, Allais y voir !

[jerlau]

[url][url]http://www.marianne2.fr/Le-testament-de-Maurice-Allais_a198475.html[/url][/url]

Rien de nouveau,mais ce sont les dernières interviews de Allais. (le journaliste indique à la fin comment il a fait l'interview sous la direction d'Allais à distance.

Allais rappelle la "cassure de 1974" pour ce qui est de l'emploi industriel. Je copmlète un peu ses remarques. A l'époque les hyper -marchés se répandaient partout. Et la pub TV a été permise pour les distributeurs. Auparavant elle était interdite. Elle a du être autorisée en 1972, je crois, à un an près. C'était un boulevard pour les produits importés. Je travaiaillais dans la pub à l"époque et on voyait bien la mécanique qui se mettait en place. Des espaces de ventes nouveaux, les clients poussés par la pub se précipitaient dans ces centres de distribution, les producteus locaux qui n'avaient pas les moyens (ils avaient déjà les salaires à supporter ) pour se payer ces nouveaux circuits, ont commencé à disparaître. Et le chômage a commencé. Mammouth écrasait les prix ! Mais en fait il écrasait les salaires mais cela de façon artificielle. L'URSSAF a ensuite achevé le travail !

Allais rappelle quelques principes qui n'ont pas été respectés. C'était à l'époque qu'i aurait fallu appliquer le Chazo !

[Oscar]

Je suis étonné Jerlau. La pub TV n 'a été autorisée que très récemment pour les distributeurs, il me semble

[jerlau]

Je suis étonné Jerlau. La pub TV n 'a été autorisée que très récemment pour les distributeurs, il me semble

Oscar, tu as certainement raison, mais dans les pubs "annonceurs" qu'on faisait à l'époque, on laissait largement transpirer l'achat en hyper-marché, c'était le bail de lessive qu'on achetait à l'époque plus facimenent enhyper-marché. C'est cela qui a du pollué ma mémoire. Mais c'est vrai que je n'ai jamais eu comme client un distributeur à cette époque là. On ne s'occupait que de la japonaise OBAO !

Mais c'était aussi pire pour les producteurs français, les spots TV étaient déjà très chers et c'était inabordable pour le petit fabricant. Il y avait un droit d'entrée dans le marché qui était déjà énorme. Il fallait déjà passer à la télé pour être référencé. Les distributeurs ont ensuite crée leurs marques et là cela a été pire. Ils ont élé les premiers à "délocaliser" sans investir. Les annonceurs faisaient de la pub pour des produits qu'on trouvait dans les hyper et autres, les clients y allaient et trouvaient des produits bien moins chers fabriqués à l'étranger.Même le père Barre n'y a rien trouvé rien à redire. Et l'inflation publicitaire a ensuite complètement annulé l'effet productivité. Le produit sort de l'usine pour moins que rien et arrive chez le consommateur au prix d'une fortune ! Grace à Zidane !

La pub distributeur, cela doit bien être 20 ans plus tard, après 1974.

[Oscar]

Quand je dis qu'il faut éduquer le consommateur schizophrène, tout le monde rigole...Il devrait pourtant comprendre qu 'en acceptant de payer quelques euros de plus pour des produits équivalents (s'il en reste) made in Europe, il cotiserait de manière bien plus efficace à sa propre assurance chômage.

[JPC64]

il est bien tard mon fils. Entre l'industrie textile française et la semaine de 35 heures ... ils ont choisi la bulle!

le bérêt basque de Chine
le PC de Taïwan
l'écran plat de Corée
la chemise de Turquie
le jean du Pakistan
la Citroën C3 Picasso de Slovaquie

Il reste encore la 607 Peugeot de Rennes, un peu de foie gras du sud ouest (mais il ne tiendra plus très longtemps devant celui de Hongrie et celui d'Israël si on ne fait pas de la promotion).
Pour le poulet hallal c'est trop tard, il vient maintenant de Hollande ou d'Argentine.

Seuls les cercueils (pour enterrer nos rêves d'équité des retraites ou toutes les illusions sur l'amour du travail) restent 100% français

[jerlau]

Un exemple de notre problème :

1 km de bus en site propre à Pau : 9 millions d'euros.
et
aller chercher 33 mineurs à 700 me de profondeur, 7 à 14 Millions de dollars.

Palois, chaque fois que vous faites 1 km en bus en site propre c'est comme si vous faisiez 700 m en profondeur encapsulé. Vous vous rendez compte du voyage !

Tous nos prix sont gonflés, boursouflés. Vous croyez bouffer des lasagnes mais vous bouffez surtout des manches de lustrines privées et publiques, la guitare de johny et les crampons de zidane. Pas étonnant que l'obésité vous guette !

Chazo, modes de pub, modes de distribution, tout est à mettre à plat et à commencer par notre Sarko : mise à plat, enroulé comme un tapis et envoie à la mine chilienne pour un séjour de réflexion. Il doit rentrer dans la capsule. Il voulait pas aller à une époque dans un couvent pour méditer ?

[Oscar]

Ouais...Sarko, coupable. Pratique. Ça permet d'évacuer son angoisse. Ce peuple régicide a toujours besoin qu 'on lui désigne le responsable de sa propre impuissance.
O'Leary, le patron de Ryan Air qui n'est certainement pas un philantrope, vient de décider de nous envoyer paître avec nos lois, nos décrets et tout notre petit système malthusien qui privilégie systématiquement les avantages acquis contre l 'intérêt du plus grand nombre. 1000 salariés feront les frais de la suppression des 13 lignes low-cost de Ryan Air à Marseille. Ryan Air avait mis en oeuvre une sorte de Chazo à la Jerlau en fait. Afin de baisser artificiellement les coûts du travail en France en employant des salariés français volontaires en Irlande . Les voici désormais employés au Pôle Emploi.
Combien de Ryan Air nous faudra-t-il pour qu 'enfin nous comprenions que les temps ont changé ? Y compris à la SNCF ou chez les "Saigneurs" maffieux du port de Marseille ?

[pierrot]

O'Leary brasse beaucoup d'air et est un spécialiste de la comm' provocante.

Certaines des lignes qu'il ferme sur Marseille n'étaient peut-être pas si rentables que ça en réalité, et il saisit l'occasion de les fermer avec fracas. D'ailleurs il en maintient d'autres, n'est-ce pas ? Et si les lignes qu'il supprime sont rentables, d'autres les récupéreront.

Maintenant sur le fond : il est possible de travailler en France avec un contrat étranger, mais pour une durée limitée (à 3 ans je crois mais à vérifier la durée exacte). Au-delà il faut passer en contrat de travail français. C'est comme ça depuis très longtemps, et ce n'est pas propre à la France en plus.

O'Leary prend comme prétexte "on ne peut pas gérer une compagnie sans avoir des personnels parfaitement mobiles.", mais c'est du pipeau. Je travaille dans un secteur où les gens sont très mobiles dans le monde entier, mais ma boite ne joue pas à ça : les gens qu'elle emploie en France sont soit en contrat français, soit là pour une durée limitée, et ça n'est aucunement un obstacle à la mobilité. A connaissance des règles similaires existent dans tous les pays développés.

O'Leary voulait appliquer le Chazo, mais sans en payer la contrepartie, évidemment c'est facile. Et faut pas confondre : c'est lui qui met en chômage 200 personnes pour opérer son chantage, pas l'état. D'ailleurs il avoue benoîtement : c'est "Une question de principe, plus que de coût".

http://www.tourmagazine.fr/Marseille-Ry ... 15337.html

[Oscar]

Je suis d'accord avec vous Pierrot sur le fait que O'Leary est un entrepreneur cynique et opportuniste qui ne s'embarrase pas de principes. Sur le fait que d'autres récupèreront les lignes, je le suis déjà moins, puisque la rentabilité de Ryan Air est justement liée à sa manière de diminuer ses prix de revient en reportant tout son avantage sur son prix de vente, afin d'élargir son marché. Car en effet, son offre correspond à une demande et il a su intelligemment exploiter les différences de coûts du travail à l 'intérieur de l 'Europe, tout en frappant des monopoles de fait dont Air-France ou la SNCF sont les tenants, au nom du service public qu 'ils n 'assurent justement plus.
Que pouvons-nous faire ? Nous cramponner sur nos différences et nos avantages acquis et perdre progressivement du terrain. Ou accepter une fois pour toutes ce combat là aussi, parce que c'est celui de notre survie ? Je ne pense pas qu 'on pourra à la fois dans l 'avenir sauver l 'emploi et couvrir notre coût actuel du travail. D' accord avec Jerlau sur le constat. Pas sur la manière de contourner l 'obstacle, par contre. C' est bien ce que l 'affaire Ryan Air va démontrer.