de jerlau » Mer 26 Nov 2008 23:43
Ci-dessous, un email que j'ai reçu de l'équpe qui s'occupe des foyers d'Africains. Il me semble retrouver le style des trotskistes d'il y a 40 ans. Je suis pas sur, mais il me semble bien.
On y retrouve le dogmatisme des Trotskistes et une détermination sans faille sur la suite. Une fois lancé, ce genre de mouvement on ne peut plus discuter. Hortefeux fait le lit de cette violence latente en favori sant des opérations hors la loi. la guerre anti-étrangers relance des dialectiques d'une autre époque. Le pouvoir actuel croit que cela se passe sous les caténaires. C''est pas là que ça va éclater. Quand on ne peut discuter de façon démocratique avec le pouvoir, avec qui discute-t-on ? Avec les dogmatiques. Et cela peut aller très loin.
Le pouvoir devrait ouvrir l'oeil au bon endroit et les députés devraient lire les mails.
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Bonjour Monsieur,
Il n'est pas juste de dire à peu près. Notre politique se fait à distance de l'Etat, cette distance est radicale, nous n'interpellons jamais l'ensemble des députés et du personnel politique. Ils savent très bien ce qu'ils font et ce qu'ils décident. Notre politique se fait du point des gens, de la vérité de leurs vies et de ce qu'ils pensent. Avant les lois, il y a la vie des gens et ce qu'ils font. Notre politique ne s'organise à partir du mot pouvoir mais de la capacité politique des gens. Le pouvoir c'est ce qui organise la politique de l'Etat. Nous ne descendrons pas dans la rue avec un député ou plusuieurs ceinturés d'une écharpe tricolore.
Maintenant j'aimerai réagir à votre texte en pièce jointe dont le titre est : "Immigrés : loyers de Ministres pour des trous à rat".
Permière précision : j'aimerai préciser un point très important sur le mot IMMIGRE . Nous n'utilisons jamais ce mot que nous n'aimons point. L'usage des mots en politique est fondamental. L'usage d'un mot révèle beaucoup de l'interlocuteur qui l'emploie. En effet, immigré est un mot de l'Etat (partis, syndicats, associations) qui dit ouvertement que les gens qui viennent d'un autre pays et qui vivent et travaillent en france , ici même depuis longtemps, ne font pas partie du pays et qu'ils sont toujours considérés comme extérieurs au pays. Cette extériorité au pays n'est pas sans effet sur des lois dont l'esprit désigne ces gens comme l'ennemi intérieur du pays. Le mot immigré désigne une attaque violente contre ces gens. Si la police est si terrible c'est que la loi CESEDA est terrible (contrôle, arrestations, garde à vue, emprisonnement, expulsions quotidienne). Alors que nous le savons tous, la plus grande majorité d'entre eux sont des ouvriers.
Deuxième précision : Nous ne sommes pas des autonomes dont les actions débordent régulièrement du côté de la violence et dont la cohérence de la penssé politique est illisible. Autonome est un vieux mot qui ne porte aucune nouveauté organisationnelle.
Nous sommes des volontaires, c'est à dire que nous nous engageons en notre propre nom et pour tous. Et cela engage chacun à un travail sérieux et dans un processus long. Nous portons des principes : Qui est ici est d'ici. Ouvrier ça compte, le travail ça compte. La démocratie doit compter tout le monde. Des droits pour tous, la france pour tous.
Troisième précision : Le Rassemblement des Collectifs des Ouvriers sans Papiers des Foyers ne sonne pas la charge et la révolte comme indiqué dans votre texte, mais il construit une nouvelle organisation de la politique dont le lieu est l'assemblée. Notre politique se fait à distance de l'Etat et du point des gens. L'assemblée s'est déroulée dans un cadre de travail, de réflexion et de propositions et non pas de désordre que peut évoquer le mot révolte.
Quatrième précision : L'ensemble des interventions des résidents des foyers à l'Assemblée du 23/11/2008, ne s'est pas fait dans le cadre d'une révolte mais dans celui d'un travail politique qu'il faut constituer dés maintenant et en dehors de toutes les divisions.
Cinquième précision : vous dites "c'est déjà trop tard pour le Pouvoir actuel qui finira à la seine".
Il y a eu trop de drames terribles dont la seine a été le théâtre pour évoquer encore la violence dont celle-ci pourrait être l'enjeu et le témoin. Nous ne participons jamais et ne déclenchons jamais des actes violents.
Sixième précision : quant à M. Juppé, n'oubliez pas sa politique entre 1995 et 1997, ce qu'il disait, son arrogance et son échec. L'ensemble du personnel politique est responsable de leurs paroles, de leurs idées, de leurs actes.
Septième précision : votre texte ne porte aucune trace des propos des résidents présents à l'assemblée du 23/11/2008. Alors que le chemin politique s'organisera et se trouvera à partir de leurs paroles, de leurs pensées et de leurs actes. Ce jour là, il y a eu 9 interventions décisives des résidents des foyers. Cette absence est regrettable.
Cordialement.