Le PDG de la SNCF a annoncé hier lors d'une conférence de presse que la vitesse de circulation commerciale des TGV sur l'ensemble des lignes à grande vitesse exploitées par son entreprise serait ramenée à 270km/h (contre 300km/h actuellement) d'ici 3 ans au maximum.
La raison est avant tout économique : "La grande vitesse est très consommatrice d'énergie. Ces 20 dernières années, nos factures d'électricité payées à nos fournisseurs ont augmenté à un ryhtme soutenu, au point que l'électricité représente aujourd'hui plus de 50% du prix du billet payé par un voyageur en TGV. En réduisant de 10% notre vitesse commerciale nous économiserons 20% d'électricité. Sans cette mesure, le prix des billets deviendrait vite dissuasif", a déclaré le PDG.
Rappelons qu'en 2015 déjà, et pour les mêmes raisons, la SNCF avait définitivement renoncé à porter la vitesse commerciale de ses TGV à 320km/h, alors que lignes nouvelles et matériels avaient été conçu dans cette optique. Avec cette nouvelle réduction, on revient en 1981: les premiers TGV qui circulaient sur la ligne Paris-Lyon circulaient à 270km/h.
L'augmentation des temps de trajets que va entraîner le passage à 270km/h (10mn en plus sur un Paris-Bordeaux) va-t'elle faire perdre des clients à la SNCF au profit de l'avion ? Pour son PDG, il ne faut pas regarder que l'avion : "On va peut-être perdre quelques clients aisés qui vont se reporter sur l'avion, mais si nous devions augmenter nos billets dans les proportions nécessaires pour maintenir la vitesse à 300km/h, de nombreux de nos clients actuels reconceraient tout simplement à voyager."